Ochrona dóbr kultury w Krakowie (1945-1974)

Abstrakt

LA PROTECTION DES MONUMENTS HISTORIQUES À CRACOVIE

Le XIX^e siècle apporte l’accroissement de l’intérêt pour les problèmes du passé, et — par conséquent — pour les monuments historiques, ces images visibles de la haute civilisation nationale. En même temps on élabore des fondements scientifiques de la protection des monuments et aussi des formes d’organisation de la tutelle publique. L’intérêt publique pour les problèmes de l’histoire de la ville et de ses objets d’art s’exprima dans la création de la Société des Amateurs de l’Histoire et des Monuments de Cracovie (1897). Après la Première Guerre Mondiale fut institué, à Cracovie, l’Office Conservateur de la Voïvodie, ayant pour but la coordination et la direction des travaux préservateurs et l’inventarisation des monuments historiques. En ce temps on a légalement reconnu comme objets de valeur historique presque tous les édifices monumentaux de Cracovie et quatre ensembles urbanistes: le Centre de la Ville, Wawel, Kazimierz et Stradom. Pendant la Seconde Guerre Mondiale et l’occupation hitlérienne Cracovie essuya des pertes moindres que les autres villes polonaises. Une manoeuvre de l’Armée Soviétique, commandée par le Maréchal Koniew et le général Korownikow — excellente au point de vue stratégique — sauva de la ruine les monuments de notre ville, en janvier 1945. Néanmoins, les objets monumentaux, depuis longtemps mal soignés qui n’ont pas été rénovés ni conservés pendant l’occupation allemande, exigeaient une prompte intervention d’architecte et de conservateur. Cela avait rapport surtout à l’ensemble des maisons bourgeoises monumentales, situées au Centre de la Ville. Au concours et à. la collaboration avec le Conservateur de la Voïvodie on appella en 1945 — dans la Municipalité de Cracovie — le Bureau de l’Architecture Monumentale, et à la fin de 1952 — pour la première fois en Pologne — un office particulier de Conservateur Municipal des Monuments pour la ville de Cracovie. En considération des besoins importants de la reconstruction et de la construction de l’industrie dans notre pays, et de la necessité à conduire avant tout des travaux conservateurs dans les centres dévastés par les actions militaires — les dotations publiques, accordées pour les travaux à Cracovie dans les premières annés aprés la guerre, étaient fort maigres et insuffisantes. C’est pourquoi l’activité des premiers conservateurs municipaux, Dr Józef Lepiarczyk et Dr Stefan Świszczowski, se bornait en principe à l’inventarisation de la substance monumentale, au discernement des besoins et à la préparation des matériaux et de la documentation pour des travaux conservateurs futurs. En 1955— à la suite de I’initiative de Dr Bolesław Drobner, député à la Diète Polonaise — on a créé à Cracovie le Fonds Social pour la Protection des Monuments, ayant pour but l’accumulation des ressources et la direction des travaux de sauvetage des monuments Cracoviens, en collaboration avec le Conservateur Municipal. Après la séparation de la ville et de la Voïvodie (1957), profitant de l’augmentation des dotations publiques et sociales, deux conservateurs municipaux, Lic. Leszek Ludwikowski et Lic. Jerzy Kossowski, commencent les travaux de restauration et de conservation, concernant les plus précieux objets et ensembles monumentaux, comme: la Halle aux Draps, la Vieille Synagogue, l’ensemble des bâtiments de la cidevant prison de St. Michel, l’attique de la Maison Boner, la Chapelle de Myszkowski, la tour de l’Hôtel de Ville, l’église de St. Adalbert et la reconstruction du Grand-Marché. Simultanément avec ces travaux sur les monuments de l’architecture municipale, on dirige des travaux de restauration du Château Royal de Wawel et de rénovation du plus ancien édifice de l’Université Jagellonne — Collegium Maïus. Outre la conservation des monuments de l’architecture, on a exécuté beaucoup d’opérations conservatrices sur les nouvellement découvertes polychromies, plafonds en bois et autres élement intérieurs de la maison bourgeoise. Les savants cracoviens conduisaient des recherches sur la plus ancienne architecture de la ville. La sollicitude de l’État quant à la protection des monuments cracoviens s’exprima en 1961 dans le décret du Conseil des Ministres, assurant à la ville des ressources suffisantes pour commencer une grande action de sauvetage des monuments inestimables du passé. Conformément à la vérification nationale de la substance monumentale, exécutée en 1963 on a classé à Cracovie 713 objets parmi les biens de culture nationaux, et dans ce nombre on a reconnu 11 objets comme ayant une valeur mondiale. A présent — grâce aux efforts collectifs des savants, conservateurs et artisants, grâce au secours marquant de l’Etat et de la Société — notre ville conserve son aspect spécifique et maintient son atmosphère, laquelle, par une alliance de la modernité avec le passé, forme le ruban coloré de l’histoire de Cracovie.